Chantier de fouilles sur le site néandertalien du Rozel. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le musée Thomas-Henry à Cherbourg-en-Cotentin met l’archéologie à l’honneur grâce à deux expositions qui se succéderont de 2022 à 2024 : ArchéoCotentin 1 et 2. La première, qui avait pour ambition de faire découvrir une large période, de la Préhistoire au début de l’Antiquité, soit 300 000 ans d’histoire tout de même, vient de s’achever en mars de cette année. Ce sont désormais les périodes les plus récentes, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, qui font l’objet d’une présentation au public. Ces deux manifestations sont l’occasion de faire découvrir, dans ces quelques lignes de Patrimoine Normand, un premier bilan de cette archéologie de la Préhistoire et de la Protohistoire du Cotentin.
Les premiers hommes du Cotentin
Dans le Cotentin, les périodes très anciennes ne sont actuellement illustrées que par quelques vestiges mis au jour depuis les années 2000 : un éclat de confection de biface à Gatteville-le-Phare, quelques éclats et galets aménagés à Barneville, et des éclats et un biface au Rozel. Ces vestiges datent entre 337 et 300 000 ans. Ces pierres taillées ont pu être fabriquées par Homo heidelbergensis (comme l’Homme de Tautavel), ou par les Néandertaliens anciens. Ces premiers peuplements correspondent à des épisodes climatiques tempérés et boréaux. En effet, durant les maxima glaciaires, les humains sont allés vers le sud en suivant les ressources, les troupeaux d’herbivores. Rappelons que l’homme est alors un prédateur, chasseur, cueilleur-collecteur. L’acquisition des matières premières carnées s’effectue tantôt par la chasse, tantôt par le « charognage actif », les hommes récupérant ce qui est encore comestible sur des carcasses animales, soit mortes naturellement, soit liées à la chasse de grands préda...
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