À gauche : les casques à bandes de type normand étaient portés indifféremment par les Normands et les Saxons. Ici un housecarle saxon. Hastings 2006. (© S. Brucker/Heimdal) ; à droite : Le capitaine d’une unité d’infanterie normande passe ses hommes en revue avant la bataille. On remarquera le décor des écus en amande, croix ondées, animaux fantastiques, mais aussi peinture unie sans décor spécifique. Le casque du capitaine est peint, il est bicolore, usage qui semble présent sur la Tapisserie de Bayeux. En arrière (au premier plan) se tient le gonfanonier, qui suit le capitaine, avec sa bannière. (© Histoire Vivante/F. Coune)
Exemple de casque à bandes, avec une armature métallique en croix selon la scène 17 de la Tapisserire de Bayeux. (© Ville de Bayeux) |
La sortie d’un ouvrage sur la Vie quotidienne au XIe siècle, nous permet de vous proposer cet extrait consacré à l’équipement du guerrier normand et saxon, lors de la Bataille d’Hastings, équipement pour lequel il existe des reconstitutions de qualité.
La Tapisserie de Bayeux est le principal document concernant l’armement du guerrier du XIe siècle. Elle décrit tous les éléments de cet armement : casque à nasal, écu en amande, haubert ou broigne, parfois jambes de mailles, épée, lance, hache, arcs et flèches. Mais elle reste schématique et l’archéologie doit être appelée en renfort. Elle reste aussi fragmentaire, laissant encore bien des conjectures. L’archéologie permet toutefois, au fil des découvertes, d’avancer dans la connaissance. Ainsi, la publication récente des fouilles d’Andone (commune de Villejoubert, Charente) a démontré définitivement l’existence des broignes à plaque !
L’élément le plus emblématique de cette époque, avec l’écu, est le casque à nasal. Ce type de casque, appelé aussi heaume ou hiaumet à l’époque (terme d’origine germanique - helm en germanique continental, hjâlm en scandinave) est un modèle remontant au Haut Moyen Âge, au VIIe siècle. Les très nombreux exemples fournis par la Tapisserie de Bayeux ne nous montrent que ces casques coniques munis d’un nasal. La coiffe pointue est constituée, sur tous les exemples présentés de quatre morceaux assemblés par rivetage. Deux modèles sont proposés par les brodeurs : un premier modèle constitué de quatre pièces fixées par rivetage. Cette coiffe en plusieurs morceaux est assemblée à un cercle de fer entourant la tête et maintenant l’ensemble. Ce cercle se prolonge par un nasal protégeant le nez et le visage des coups de tai...
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