Aquarelle de Jean-Claude Golvin évoquant le système mis en place au-dessus de la Seine entre Igoville (à gauche) et Pont-de-l’Arche (à droite) au IXe siècle. (© Jean-Claude Golvin)
Bien connu des spécialistes de l’âge viking, le fort carolingien d’Igoville constitue un site majeur du patrimoine national français, même si sa renommée y est demeurée bien plus modeste qu’outre-Manche. Situé sur le cours de la Seine, il constitue avec Pont-de-l’Arche un système défensif associé à un pont qui barrait le cours du fleuve.
De nouvelles études sur un site d’exception
Faisant suite à une analyse approfondie des sources écrites carolingiennes relatives à sa construction par l’historien et numismate britannique Simon Coupland, un récent article de Jacques Le Maho, historien et archéologue spécialiste de Rouen et du val de Seine au haut Moyen Âge, a dernièrement contribué à remettre en lumière ce site exceptionnellement conservé qui n’a fait l’objet, jusqu’alors, que d’interventions archéologiques très limitées, essentiellement sous forme de sondages ouverts dans les années 1980 par l’archéologue Brian Dearden, de l’université de Manchester.
En 2010-2011, une nouvelle intervention archéologique a été conduite par l’Inrap sur une trentaine d’hectares en berge de Seine, à Alizay et Igoville, face à Pont-de-l’Arche, dans l’Eure. La longue séquence d’occupation inaugurée à la préhistoire, il y a 11 000 ans, se conclut à l’époque carolingienne par la construction d’un pont fortifié et de fortifications gar...
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