La Granvillaise devant la vieille cité et son port de plaisance. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
Renaissance de La Rose-Marie : un fameux trois-mâts fin comme un oiseau ! Avec foc, misaine, taillevent et petit hunier tendus par la brise. Le grand mât est nettement incliné vers l’arrière. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand) |
Dans notre précédent numéro, nous évoquions Les Escadres entre Granville et Chausey. Nous revenons sur l’un des voiliers présentés : La Granvillaise, une bisquine de construction récente, véritable reconstitution à l’identique d’un modèle plus que centenaire.
Fin, rapide et racé comme un lévrier
Même si l’on découvre ses origines au début du XIXe siècle en Biscaye, dans le golfe de Gascogne, la bisquine est un bateau normand. Son gréement dérive du lougre du XVIIIe utilisé dans la Manche. L’usage de ce voilier très pointu à chaque extrémité remonte les côtes atlantiques jusqu’à celles de la Bretagne, et jusqu’aux nôtres, où la biscayenne devient la bisquine. Sa coque et son gréement vont alors connaître d’importantes modifications en fonction des lieux et des périodes.
Dans la baie du Mont Saint-Michel, il est indispensable pour les pêcheurs de tenir compte des marées, qui sont comme chacun le sait les plus grandes de toute l’Europe, génératrices de courants violents. En outre, les conditions de la pêche à la coquille et à l’huître nécessitent des rotations fréquentes pendant les périodes autorisées. Et puis, il faut s’efforcer de rentrer parmi les premiers au port, pour mieux négocier le produit de sa pêche, qu’il ait été obtenu à la ligne, au chalut ou à la dra...
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