Pauline Ono en déshabillé, par Jean-François Millet en 1843/1844. (© Cherbourg-Octeville, musée d'art Thomas-Henry)
Pauline Ono en déshabillé, par Jean-François Millet en 1841/1842. (© Cherbourg-Octeville, musée d'art Thomas-Henry) |
Depuis son plus jeune âge, Jean-François Millet aime les livres. À la librairie de Cherbourg où il se rend régulièrement, il rencontre Félix Bienaimé Feuardent, qui devient l'un de ses plus chers amis. Félix réside rue Tour-Carrée, où habite également la famille Ono. Le peintre y croise la belle Pauline Virginie Ono dit Biot.
Durant ses années d'études à Paris, Millet revient régulièrement à Cherbourg. Il en profite pour peindre ses amis et les membres de leurs familles, qui défilent devant son chevalet. Pauline Ono, fille d'un couple de commerçants aisés, est du nombre. Millet demande sa main et l'épouse en 1841.
Un choix difficile
Millet est conscient des limites de sa situation financière. L'affaire du portrait de Javain renforce ses inquiétudes. Sans jamais avoir rencontré cet édile, il a imaginé l'homme vieillissant à partir d'une miniature. Le portrait final, pourtant commandé par la ville de Cherbourg, choque et déplaît. Il est donc refusé. Bien des notables lui tournent le dos. Ce revers professionnel déstabilise l'artiste. Il conserve certes des soutiens, mais il doit s'improviser peintre d'enseignes quand il n'a pas de commande. Il peint notamment pour le magasin de nouveautés de Félix Lecourtois, son beau-frère, une enseigne de la Petite Laitière. Mais cela achève de le déconsidérer auprès des bourgeois de Cherbourg.
Le jeune homme tranche : tout en restant profondément attaché à son pays natal, il opte pour un changement radical et part s'installer à Paris en février 1842. Jean-François et Pauline emménagent rue Princesse. Le peintre est obligé de cou...
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