Jardins des plantes de Coutances. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Coutances possède plusieurs titres de gloire. Capitale des Unelles, socle du Cotentin, la cité est célèbre pour sa cathédrale, enrichie pendant trois siècles par la dynastie normanno-italienne des Hauteville. Plus récemment, elle est devenue le rendez-vous annuel du festival Jazz sous les pommiers. On sait moins qu’elle abrite l’un des plus anciens jardins des plantes de Normandie, établi en contrebas d’un hôtel particulier du XVIIe siècle.
À la fin du Moyen Âge, la destruction des remparts ouvre de nouvelles perspectives à cette ville juchée sur un mamelon de 150 mètres d’altitude autour duquel vient s’enrouler la Soulles naissante. Ainsi, une famille de juristes, les Le Poupinel, seigneurs de Quettreville, fait bâtir à l’ouest une demeure proche du tribunal d’alors, citadine d’un côté, champêtre de l’autre, avec une vue imprenable à l’ouest. Nombreux sont les hôtels particuliers qui s’élèvent à la faveur de ces circonstances ; la rue des Cohues, devenue rue Quesnel-Morinière, en offre encore plusieurs exemples, en dépit des destructions causées par les bombardements de la Libération.
De l’Ancien Régime à la Cinquième République
Tandis qu’au début du XVIIIe siècle le maire Louis-Marie Duhamel fait percer les boulevards qui aèrent une ville étriquée, crispée sur son passé, l’hôtel Le Poupinel s’offre des agrandissements. La Révolution va changer la donne. En 1792, Julien Le Poupinel doit émigrer pour échapper à l’arrestation, laissant derrière lui une remarquable propriété immédiatement confisquée par l’État jacobin. La résidence s’ou...
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