Dans un siècle ou deux, que restera-t-il des constructions de nos XXe siècle ? Peu de choses : le nouveau Havre d'Auguste Perret tombe en ruines et l'Opéra Bastille, tout récent, est déjà dans un état inquiétant. Et dans cinquante ans, les pavillons de nos cités se seront effondrés quand tiendront encore les habitations du XVIIIe siècle ou même du Moyen Âge. Mais pour la durée d'une construction, la qualité de la toiture est essentielle.
Autrefois, la plupart des constructions civiles étaient couvertes de tuiles plates. Les habitations des fermes et les bâtiments agricoles étaient habituellement couvert en chaume. L'ardoise, plus coûteuse, était réservée aux constructions les plus prestigieuses : églises, châteaux, hôtels de ville, etc. Au siècle dernier, avec le développement des transports, la « mode » de l'ardoise va se répandre et changer l'aspect de nos toitures, passant d'une belle couleur dorée à un bleu froid et sombre.
L'ardoise, épaisse, était chevillée sur la toiture. Cette méthode est encore utilisée dans le Cotentin pour fixer les plaques de schiste des fameux « toits de pierre » qu'ont voit encore nombreux dans la Presqu'île du Cotentin surtout grâce à leur longévité mais aussi aux efforts accomplis pour continuer ce type de couverture. Puis, jusqu'à l'avant guerre, on pratique la « couverture au clou » : les ardoises étaient clouées sur les voliges avec deux clous. Le voligeage sur la charpente étant systématique pour ce type traditionnel de couver...
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Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°12, décembre 1996).
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