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Dans notre précédent numéro, nous évoquions Les Escadres entre Granville et Chausey. Nous revenons sur l’un des voiliers présentés : La Granvillaise, une bisquine de construction récente, véritable reconstitution à l’identique d’un modèle plus que centenaire.

Les propriétés géographiques, naturelles et historiques de l’Avranchin et du Cotentin ont permis aux bourgs et villes côtiers de développer tout au long du XIXe et du XXe siècle des infrastructures et des sites accueillant les adeptes des « bains de mer » et plus généralement du tourisme balnéaire. Bien sûr, cet attrait a profondément modifié l’aspect des côtes de la Manche, ce que nous proposons de voir à travers ces témoignages que sont les vues anciennes.

Neuf heures du matin ; c’est marée haute. Quatre bateaux viennent de quitter le port de Granville, les mâts nus comme des arbres au cœur de l’hiver, dans l’agitation métallique de leurs moteurs. Soudain à bord tout s’anime : des feuillages de toile blanche ou colorée montent à l’assaut des troncs. Tandis qu’un vent léger s’y engouffre, les mécaniques se taisent. Quatre vieux gréements mettent silencieusement le cap sur les îles Chausey. L’escadre est en route, comme aux plus beaux jours de la marine à voile.

Voici la planche n°99, la première consacrée au costume de Granville dans l’album de Lanté et Gatine daté de 1827. Voici le commentaire de cette planche : « Quoique les femmes de Granville s’habillent d’étoffes très fines, jamais elles n’ont de dentelle à leur bonnet : les barbes de ce bonnet sont garnies de mousseline, et sa garniture est toujours bien plissée. Les cheveux du devant sont arrangés en bandeau. » (© Coll. Patrimoine Normand.) Extrait Patrim...

Le Charles-Marie. Arrivée à Granville. (Photo Éric Bruneval © Patrimoine Normand). Extrait Patrimoine Normand n°33. Par Isabelle Audinet.   Le Charles-Marie marchant à la voile, à la sortie des îles Chausey. (Photo Éric Bruneval © Patrimoine Normand). Dernier épisode de la réhabilitation du Charles-Marie, puisqu’il vient de prendre la mer. Souvenirs d’une première sortie. Il est parfois...

Le Charles-Marie avant la pose de son grand mât, le mât d’artimon ayant déjà été installé. Les travaux de peinture de la coque ont débuté, mais beaucoup reste à faire ! (Photo Éric Bruneval © Patrimoine Normand.) Extrait Patrimoine Normand n°32. Par Isabelle Audinet.   Le Charles-Marie va bientôt sentir de nouveau la mer battre ses flancs et les embruns mouiller son pont. Matté de neuf, (le grand mât a été posé le 2 mars dernier,...