Patrimoine normand

Le crâne perforé de saint Aubert : une histoire mouvementée

Mardi 16 Juillet 2024
Le crâne perforé de saint Aubert : une histoire mouvementée

Détail du reliquaire de 1895 : vue sur le crâne perforé dit de saint Aubert. Basilique Saint-Gervais-et-Saint-Protais d’Avranches. (© Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Paul Chaffenet

Extrait Patrimoine Normand n°130
Par Paul Chaffenet 
 
Détail d’une enluminure du xiie siècle représentant  Le Songe d’Aubert. Cartulaire du Mont-Saint-Michel, bibliothèque patrimoniale d’Avranches, fonds ancien, ms 210, f. 4v. (© Rodolphe Corbin)
Détail d’une enluminure du XIIe siècle représentant Le Songe d’Aubert. Cartulaire du Mont-Saint-Michel, bibliothèque patrimoniale d’Avranches, fonds ancien, ms 210, f. 4v (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Saint Aubert, considéré comme le fondateur du Mont-Saint-Michel au début du VIIIe siècle et évêque présumé d’Avranches, est également connu au travers d’un crâne perforé qui lui est attribué. Cette relique et son reliquaire – récemment restauré – ont été présentés au public en 2023 lors de l’exposition La demeure de l’archange à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, qui célébrait le millénaire de son abbatiale. Les nombreux mystères qui, encore aujourd’hui, entourent ce crâne contribuent à sa célébrité, tout comme son passé tumultueux.

Les reliques de saint Aubert : les sources littéraires

Étymologiquement parlant, une relique (du latin reliquiae) désigne les restes vénérés d’un saint ou d’une sainte. Il peut s’agir du corps entier, d’un ou de plusieurs ossements, voire de reliques dites « de contact » (des objets que le saint a touchés et qui reçoivent la même ferveur chrétienne). Très répandu en Occident médiéval, le culte des reliques a également imprégné l’histoire religieuse du duché de Normandie, et notamment celle du Mont-Saint-Michel. Plusieurs chroniques latines montoises narrent avec force les tribulations qu’auraient connues dès le Moyen Âge les reliques de saint Aubert. L’existence même du personnage n’est pas assurée. La tradition l’a désigné comme un évêque d’Avranches mort vers 725, alors même qu’aucun texte contemporain – en l’occurrence mérovingien – ne l’atteste. Il faut attendre un texte du début du IXe siècle, rédigé par un chanoine montois, pour que la fondation en 708 ou 709 du « Mont-Tombe » et l’installation d’une communauté de chanoines soient attribuées à l’évêque Aubert, à qui l’archange saint Michel aurait fermement demandé, à trois repri...

 

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