Le prieuré de la Taille à la Haye-d’Ectot. (© Julien Deshayes)
Un colombier circulaire ouvre son oculus vers le ciel. (© Julien Deshayes) |
Au creux d’un vallon boisé, au bas d’une ancienne lande et en bordure de la Gerfleur, qui prend sa source aux confins de Saint-Maurice-en-Cotentin et de Saint-Pierre-d’Arthéglise et se jette dans la mer à Carteret, une allée conduit à des bâtiments cachés dans la verdure.
On y découvre quelques éléments d'architecture, datables de la fin du XVe siècle, qui retiennent l'attention. Sur la face sud du logis principal, une porte à linteau en accolade très prononcée avec trois écus était surmontée d'un cadran solaire mystérieusement disparu en 1986. A l'intérieur, une vaste cheminée, un lavabo et une porte à linteau en accolade avec trois écus, ouvrant aujourd'hui sur l'extérieur et autrefois sur une tourelle d'escalier. Tout à côté, un colombier circulaire ouvre son oculus vers le ciel. Ces bâtiments ont subi d'importants remaniements entre 1748 et 1752 alors que le prieuré menaçait ruine, ainsi qu'au XIXe siècle. C'est l'ancien prieuré-cure de la Taille qui, avec les prieurés d'Herqueville, Jobourg, Gatteville, Barfleur et « Notre-Dame de l'Isle de Jersey » dépendaient de l'abbaye du Vœu près Cherbourg.
La fondation au XIIe siècle
Au début de la deuxième moitié du XIIe siècle, Jourdain de Barneville céda à Benjamin, abbé de Saint-Hélier en l'île de Jersey, des terres situées sur son domaine de Barneville et de la Haye près du lieu-dit la Taille. Il réserva cependant 6 acres (0,8 ha) où était bâti un ermitage dit « le châtelet du frère Archer ». Dans une charte perdue mais connue par une copie du XVIe siècle, Jourdain de Barneville déclare qu'il a donné à Dieu et aux chanoines de Notre-Dame-du-Vœu en perpétuelle aumône, le lieu de la Taille, les églises de Sainte-Marie-D'Ectot et de Saint-Pierre-du-Rozel, des terres à Bar...
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