1er mai 2007, le lait de mai à Teurthéville Hague. (© Jeannine Bavay)
1er mai 2009, le lait de mai à Bricquebec. (© Jeannine Bavay) |
La nuit du 30 avril au 1er mai était, dans la tradition populaire, chargée de symboles. C’est ce moment qui marquait le passage des rigueurs de l’hiver vers la douceur du printemps, du sommeil de la nature vers le renouveau.
À l’origine, au cours de cette nuit, les jeunes gens plantaient un arbre vert décoré en l’honneur de Maïa, déesse romaine de la terre, fille d’Atlas et mère de Mercure. Cette coutume évolua au fur à mesure du temps pour arriver à la coutume du « Mai » qui consistait, pour les jeunes hommes, à déposer devant la porte des filles à marier des branches qui avaient un langage.
Si certaines essences étaient souhaitées, d’autres l’étaient beaucoup moins. Un bouquet de fleurs des champs équivalait à une déclaration d’amour. L’épine blanche célébrait la virginité et le sapin était un gage d’amitié et de respect. Par contre, la ronce dénonçait un mauvais caractère et le houx exprimait le dédain et le mépris. Une vertu douteuse était fustigée par une branche de sureau ou par l’association d’une carotte avec deux pommes de terre ou deux oignons.
Dans la soirée du 31 avril, les Normands balayaient le seuil de leur maison et y répandaient des cendres de l’âtre pour attirer la prospérité sur le fo...
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