L’hôtel de ville de Cherbourg : une leçon d’histoire

Verrière du salon octogonal, terminée en 1858. (© Jeannine Bavay)

L’Hôtel de Ville de Cherbourg, une leçon d’histoire.

Avant la révolution, Cherbourg disposait d’une municipalité, mais les échevins n’avaient pas de bâtiments où se réunir. Ils tenaient leurs réunions dans l’auditoire de justice royale, ou dans des salles louées en ville, par exemple une salle située rue des Corderies. Mais comme un bâtiment devenait nécessaire pour les réunions mais aussi pour entreposer les archives et le trésor, à partir de 1786, la municipalité loue un petit bâtiment qui abritait les frères des Écoles Chrétiennes, à l’angle de la place du Calvaire. Puis elle l’achète et la décision de rebâtir est prise en 1793. Il est achevé en 1804. Bâti sur la place à l’origine, il s’agrandit au cours du XIX^e siècle, en même temps que la population cherbourgeoise s’accroît : la cour est bordée par une grande salle destinée à être le musée, (aile située rue de la Paix) puis une autre aile est ajoutée pour abriter les archives et la bibliothèque (à l’étage), comme l’indiquent encore les inscriptions. Ces bâtiments témoignent de l’architecture néo-classique à la mode au XIX^e siècle. Les murs sont en brique et les encadrements de fenêtres en calcaire. Les anneaux que l’on voit sur le mur tenaient les échafaudages qui étaient installés pour nettoyer les gouttières.

Pour monter à l’étage, on gravit un escalier très esthétique. La rampe en fonte peinte en faux bois offre d’élégants motifs. L’atmosphère est due à la clarté obtenue par une verrière (refaite dans les années 30). Cet escalier con...

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