Le théâtre à l'italienne de Cherbourg. (© Jeannine Bavay)
Façade du théâtre de Cherbourg : le bâtiment central et les deux bâtiments symétriques. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Au cœur de Cherbourg, sur la place qui portait son nom - aujourd’hui baptisée place Charles-de-Gaulle - s’élève le théâtre à l’italienne. Certains le trouvent trop baroque, voire même rococo, mais il témoigne de l’importance économique et de la prospérité de la ville à la fin du XIXe siècle.
Les édiles voulaient que leur ville, comme toutes les villes d’une certaine importance de cette époque, ait son théâtre « à l’Italienne » montrant la richesse et la culture des tenants du pouvoir.
Auparavant, un théâtre existait, rue de la Comédie. L’impératrice Marie-Louise y est venue en 1811, accompagnant Napoléon Ier venu constater l’avancement des travaux de la rade et du port. À cette date, Cherbourg ne comptait que 13 479 habitants et sa population était qualifiée de « miséreuse » dans plusieurs rapports, mais les grands travaux ont entraîné une explosion de la population : 38 309 habitants en 1861, plus de 40 000 en 1865. Or la ville n’a pas de bâtiments en rapport avec son importance et le théâtre est un de ces bâtiments de prestige. Un théâtre est situé rue de la Paix, à l’emplacement de l’Omnia. Un théâtre a fonctionné quelque temps rue de l’Alma. Finalement, il est décidé de construire le théâtre sur l’ancienne halle aux blés. Tout près s’élevait la halle aux poulets qui sera remplacée par le Centre Culturel actuel.
Les travaux sont confiés à l’architecte Charles Léon Le François de la Lande (1833-1887), spécialisé dans la construction de théâtres. Il a acquis sa réputation en édifiant plusieurs salles de spectacle parisiennes - le théâtre de la Renaissance, le théâtre des Nouveautés, la restauration du Gymnase. Un projet de l’architecte Huvé visait déjà à utiliser la partie centrale de la halle aux grains. De la Lande le remet au goût du jour, lui ajoute une façade richement ornée et l’enserre dans des locaux à vocation commer...
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