Le château de Bricquebec. (© Jacques Perrée)
Le château fondé par Anslek, rebâti par ses descendants, les Bertran, domine encore la localité avec son puissant donjon polygonal perché sur sa motte millénaire. (Photo Georges Bernage © Patrimoine Normand) |
Cette bourgade du Cotentin vous avait déjà été présentée dans ce magazine (lire : Bricquebec, une cité médiévale). Nous sommes allés récemment le revoir, pour apprécier son évolution.
Au cœur de la Presqu'île du Cotentin, le bourg de Bricquebec est dominé par son château dont la masse du donjon semble veiller de manière rassurante sur le destin de cette bourgade cotentinaise. Son nom, d’origine scandinave, probablement Brekkubekk, sonne de manière exotique et acérée, convenant bien à l’aspect chevaleresque de la petite cité. Nous avons toujours eu plaisir à passer en ces lieux. Loin de l’agitation des grandes routes, à l’écart de Valognes située sur l’axe Caen-Cherbourg, Bricquebec est toutefois à un intéressant carrefour de routes. De là, on accède facilement, au milieu d’un beau paysage bocager ponctué par des manoirs, à Valognes, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Carteret ou la Hague. C’est un lieu de séjour idéal si on veut séjourner quelques jours dans le Cotentin avec une escapade dans les îles anglo-normandes.
Le château dominant le bourg depuis le bord de plateau contrôlant ce qui fut le Brekkubekk, a été fondé vers 942 par Anslek, petit neveu du duc de Normandie. Ses descendants, les Bertran, vont reconstruire le premier château de bois en édifiant le puissant donjon polygonal, perché sur la motte de la première tour en bois. L’enceinte du château est en grande partie conservée et un hôtel de qualité est installé dans l’ancien logis sei- gneurial édifié en 1190, remanié au XVe siècle puis au XIXe siècle. Tourné vers la cour intérieure, cet hôtel est idéal pour s’imprégner de ce passé prestigieux.
Outre sa situation stratégique et son environnement agréable et assez boisé, le bourg est en lui-même un lieu de séjour resté relativement intact et intemporel. Le château vaut une visite, le cadre urbain n’a quasiment pas perdu le caractère qui était le sien il y a un siècle. Rien d’exceptionnel mais des rues et passages où le temps semble s’être arrêté. On aurait pu craindre un assoupissement, une « belle endormie ». Ce n’est pas le cas. La vie actuelle y est vivace, animée plus particulièrement sur le plan culturel par noé...
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