Jean-François Millet. Autoportrait à la casquette de laine. 1847 - Fusain sur papier brun. (© Musée Thomas-Henry, Cherbourg-Octeville)
Le Nez de Jobourg. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Millet1 ? Vous avez dit Millet ?
Quand on parle de Jean-François Millet, on est surpris de s’apercevoir que, malgré sa renommée mondiale, il reste encore un inconnu pour beaucoup, ou que ceux auxquels son nom est familier le réduisent souvent à « L’Angélus » ou aux « Glaneuses ».
Il est cependant très réconfortant de voir que, parfois, le nom de Jean-François Millet évoque aussitôt « un grand peintre ! » et qui mieux est « un grand peintre normand ! ». Et que dire lorsque l’on s’entend préciser : « de la Hague !.. ». Car, même si Millet a passé près de la moitié de sa vie dans la Brie, est mort et enterré là-bas, c’est à Gréville qu’il est né, au cœur de cette Hague qui le marqua d’une empreinte indélébile.
Pour bien comprendre cette influence, il faut au moins et d’abord, découvrir la région, ainsi que l’écrivait Elie Guéné2 : « N’est-ce pas l’occasion de revenir sur les liens qui ont uni Jean-François Millet à son village ? Il y reçut dès l’éveil de son esprit les impressions qui marquèrent à jamais sa sensibilité et partagea jusqu’à l’âge adulte, sous le toit paternel comme aux champs, la vie et les travaux d’une famille de laboureurs. Non pas dans quelque coin idyllique du vert bocage bas-normand, mais à proximité des âpres et grandioses falaises des rivages de la Hague, à l’ouest de Cherbourg, et à une époque où aucune modernisation n’avait transformé le mode d’existence ni les méthodes culturales. »
La Hague, ce bout du monde !
La Hague n’est qu’une partie bien spécifique du Nord Cotentin, délimitée par la côte, d’une part, et, d’autre part, par la Divette et la Dielette, deux rivières aux sources assez pro...
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