Le Chœur grégorien du Cotentin, une solide tradition musicale. (© Alexandre Boivin)
L’abandon de la messe en latin, l’introduction de guitares dans les églises, des paroles un peu niaises qui relèvent plus des chants scouts que de la musique religieuse, un pseudo-modernisme en vogue aux JMJ, ont contribué à faire du chant grégorien un art oublié, rangé au garage comme un véhicule vénérable qui suscite l’admiration, mais qu’on a renoncé à conduire… Pourtant, il est encore bien vivant, ainsi qu’en témoigne un CD récemment enregistré en Cotentin. Car il existe un plain-chant normand, forgé par des siècles de tradition coutançaise.
En 1985, plusieurs choristes se retrouvent autour de l’abbé Daniel Marion, alors doyen de Bricquebec qui, se référant aux textes du Concile Vatican II sur la Sainte Liturgie et le Chant Grégorien, désire lui redonner vie afin qu’il soit autre chose qu’un simple objet de musicologie, voire une pièce de musée, et garde au contraire sa véritable dimension de prière liturgique. Ainsi naît autour de cet éminent chef de chœur diplômé de l’Institut Grégorien, une association présidée à ce jour par Gilbert Epaud : le Chœur grégorien du Cotentin, toujours vaillant, qui a fêté son vingtième anniversaire au Mont-Saint-Michel le 13 novembre der...
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