Vue du Cotentin près de Montebourg, avec l’exemple d’un « pays » de bocage caractérisé par des parcelles closes et des champs de labours ouverts plus rares qu’en plaine. Le droit coutumier normand a posé des règles portant sur les bois et les haies afin d’éviter les contentieux entre les différentes parcelles fréquentes dans ce type de paysage dédié avant tout à l’élevage. (Photo Érik Groult © Patrimoine Normand.)
Le colombier du château du Mesnil-Germain dans le pays d’Auge. Dans le droit normand, la propriété et l’usage d’un colombier était un privilège relevant de la noblesse rurale. La fiente des pigeons était un apport précieux pour augmenter le rendement des cultures. (Photo Érik Groult © Patrimoine Normand.) |
La Normandie offre un double visage : d’une part un paysage de bocage du Cotentin au pays d’Auge et d’autre part les grandes plaines autour de Caen ou du pays de Caux. Depuis le XVIe siècle, le droit normand a accompagné par toute une série de règles l’entretien, la succession ou le contentieux de ces types de terres.
Dire que la Normandie sous l’Ancien Régime est diversité, est devenu un lieu commun, surtout après la disparition du duché et son rattachement au royaume de France à la fin du XVe siècle. Depuis les Temps modernes, la Normandie est marquée par un paysage agraire polymorphe qui a profondément dessiné la province. L’agriculture normande était une polyculture à large dominance céréalière qui la classait parmi les provinces les plus riches du royaume de France et même de toute l’Europe du Nord-Ouest. Elle était sur un pied d’égalité avec le Bassin parisien ou les Flandres. Ainsi, même dans les endroits cloisonnés par le bocage comme dans le Cotentin, le froment était la céréale dominante et ce, dès le XVIe siècle. Cette particularité a fait de la Normandie non seulement le « grenier à blé » du royaume sous l’Ancien Régime mais également l’une des provinces les plus riches donc les plus imposées fiscalement par le pouvoir ro...
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