Château de Médavy : un joyau architectural en pays d'Argentan

Le corps central du château édifié au cours du XVIIe siècle. (Photo Xavier Hourblin © Patrimoine Normand)

Alliance entre l’eau et la pierre, le château de Médavy offre au visiteur un bâti datant des XVI^e et XVII^e siècles et dont les douves sont alimentées par l’Orne passant à ses pieds. Superbe bâtisse et élégant équilibre d’une architecture très « Grand Siècle », ce château revit grâce aux efforts et au courage de son propriétaire qui nous invite à parcourir ce bel édifice à travers ces pages.

L’origine du fief

Au démembrement de la seigneurie d’Alençon, normande depuis le traité de Bayeux en 924, le fief de Médavi (orthographe de l’époque) fut autrefois reçu en récompense par la famille de Bellême, les comtes du Perche en remerciement de leur alliance avec Richard, Duc de Normandie.

Situé au nord des Alpes-Mancelles, à la frontière du bocage normand et du Perche, Médavi est, dès le XI^e siècle, une maison forte qui subit au Moyen Âge les évènements des guerres anglo-françaises. Le premier seigneur de Médavi, Hugues Payen, gouverneur d’Alençon et ses descendants s’illustrent dans les combats contre l’usurpateur anglais. En 1409, en pleine guerre de Cent Ans, Médavi fait l’objet d’un échange et revient à Guillaume Larçonneur, seigneur de Royville mais, en 1417, il perd à Argentan le 12 octobre contre les Anglais et se voit confisquer Médavi par le roi d’Angleterre, Henri V, après 200 ans de rattachement à la couronne de France. Il faut attendre la reconquête du pays d’Argentan en 1449 pour que les héritiers de Guillaume Larçonneur retrouvent la possession de Médavi qui va dès lors rester près de trois siècles dans la même famille, la famille de Jean Rouxel, seigneur du Plessis-Morvant en Bretagne que Marie Larçonneur avait épousé en 1420.
 

Une illustre famille

La famille Rouxel compta de nombreux rameaux établis de part et d’autre de la Manche. En Angleterre où le fondateur avait accompagné Guillaume le Conqué...

Il vous reste 94 % de cet article à lire.