Avranches à travers les vues anciennes

Jeudi 31 Janvier 2008

Avranches. À l’ouest de la ville, la longue flèche de l’église Saint-Saturnin attire le regard. Également en granit et en style néo-gothique, elle conserve l’une des plus anciennes cloches de France datée de 1446. Après la tourmente révolutionnaire, il faut attendre la première moitié du XIX^e siècle pour voir Avranches se doter des attributs d’une ville des temps modernes. Elle s’entoure de boulevards largement arborés, elle aménage les jardins publics. Celui des Capucins prend d’ailleurs le nom de Jardin des plantes. (© Coll. Patrimoine Normand)

Extrait Patrimoine Normand n°58
Par Xavier Hourblin.

Dominant la Baie du Mont Saint-Michel et surmontant un promontoire naturel, la cité d’Avranches est bâtie sur un site remarquable qui explique en grande partie la richesse historique de la capitale de l’Avranchin dont nous vous proposons un aperçu grâce à des vues anciennes restituant une partie de la cité d’Avranches « historique ». (© Coll. Patrimoine Normand)

Les origines d’Avranches

Coiffant l’extrémité d’un anticlinal orienté d’est en ouest depuis Mortain, la cité d’Avranches repose sur un sol constitué d’un éperon granitique évoluant à une centaine de mètres d’altitude. Il sépare les bassins de la Sée et de la Sélune et il est lui-même entouré de deux ruisseaux qui le bordent au nord et au sud et qui sont la Pivette et le Changeons. Ce lieu privilégié par les éléments naturels explique l’installation précoce de populations. Bâtie à l’origine sur ce seul piton rocheux qui offre une vue sur toute la Baie avec l’actuelle Bretagne et Normandie de part et d’autre, Avranches a peu à peu étendu son enceinte vers l’est et le sud par l’extension de ses faubourgs autour des premières paroisses.

Les premières traces d’implantation humaine sont attestées par la découverte d’outils de pierre et de bronze durant la période protohistorique. Dans ses commentaires de la Guerre des Gaules, César appelle les habitants de l’Avranchin les Ambibares ou les Ambiliates. Pline l’Ancien, quant à lui, évoque les Abrincates c’est-à-dire « les gens des abers ou des estuaires » et le géographe Ptolémée donne à sa capitale le vieux terme celtique d’Ingena qu’elle abandonnera pour sa forme latinisée de ses habitants, les Abrincatae devenu Avranches plus tard.

Le jardin des plantes

Il faut attendre la toute fin du XVIII^e siècle avant de voir l’ébauche d’un jardin botanique sur les anciennes terres du Palet juste à la limite de la ville médiévale et des faubourgs. À la faveur de la Révolution et de la nationalisation des biens du clergé, on affecta un terrain au professeur d’histoire naturelle Perrin. Avec l’aide de Dubuisson, il se consacre à l’ébauche des allées avant d’entreprendre les premières plantations. Puis le cito...

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