Comme le cerf s’en va devant les chiens, devant Roland s’enfuient donc les païens. L’archevêque dit : « Vous faites bien. De telle valeur doit être un chevalier qui armes porte sur un cheval monté. » (vers 1874-1878). Chapiteau du prieuré de Goult (Lande-de-Goult - 61). (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand.)
Tapisserie de Bayeux - scène 54. Odon de Conteville, l’évêque de Bayeux, n’hésite pas à manier la massue. (© Ville de Bayeux) |
Rapprocher la Chanson de Roland de la Tapisserie de Bayeux est à première vue une démarche singulière ? À y regarder de près, finalement beaucoup de choses !
L’une, écrite, est une chanson de geste, en d’autres termes un poème dont le sujet est historique, et le héros un grand personnage qui évolue dans une narration fortement teintée de légende.
L’autre est une toile de lin écru brodée de fils de laine, d’une cinquantaine de centimètres de haut, et longue de quelque 70 mètres dans son état actuel, sur laquelle est racontée une histoire : nous sommes ici en présence d’une œuvre narrative.
Voici déjà un point commun : ces deux témoins de l’art médiéval nous livrent l’un et l’autre une histoire. C’est bien évidemment le propre des poèmes épiques. On connaît ceux de la geste arthurienne (voir Patrimoine Normand n°33 et 35. Le cycle arthurien de Chrétien de Troyes). Dans la Chanson de Roland, l’empereur Charlemagne soutient la comparaison avec le roi Arthur. Tous deux ont existé (Arthur régnait sur un petit royaume anglais aux Ve et VIe siècles). De même, tous deux ont servi de support à l’ima...
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