Bûcherons préparant de la bûche. (Dessin de Heinrich Gross pour « La Rouge Moyne de Sainct Nicolas de la Croix » - XVIe siècle.)
Le domaine de Gilles de Gouberville au Mesnil-au-Val, reconstitué par le professeur Roupsard. (« Histoire et Sociétés rurales » - N° 17.) |
Au XVIe siècle, au temps où Gilles de Gouberville tenait son Journal, les bois couvraient une grande partie du Cotentin, avec en particulier l’énorme forêt de Brix, qui, de Valognes aux portes de Cherbourg, déroulait alors ses « 15 000 arpents » (7 500 ha.) d’un seul tenant.
La forêt concernait particulièrement le sieur de Gouberville, seigneur du Mesnil-Auvair (1) où il possédait un beau domaine rural qu’il faisait valoir. Or, ce petit village du Mesnil était justement niché dans une vaste clairière de la forêt royale, que ses habitants avaient peu à peu défrichée au cours des siècles précédents, encouragés par les moines (2).
Le manoir où il résidait au Mesnil, construit par son grand-père maternel (3), était tout proche de l’immense massif forestier, et, sur son domaine personnel ou fieffé, on trouve pas mal de « bois », de « hayes », de « buissons », comme le montre la carte patiemment reconstituée par le professeur Marcel Roupsard de l’Université de Caen. A ces lieux précis, faut-il encore ajouter de nombreuses parcelles dont les noms rappellent l’état boisé originel : « la Haute Vente (4) », « la Basse Vente », « le Clos des Ventes », « la prinse ès Fouquetz », sans compter « la lande du Viel bo...
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