Valognes. Façade de l’hôtel de Beaumont, rue Barbey d’Aurevilly. L’architecte, Lozon, à parfaitement réussi la transformation du bâtiment antérieur. Le pavillon central résulte du besoin de rattraper le décalage existant entre la cour d’honneur, plus basse, et le jardin. Rompant d’emblée avec les canons de l’architecture et les traités de l’époque, Lozon décide d’effectuer ce rattrapage à l’intérieur du pavillon en créant un escalier suspendu extraordinaire de légèreté et de lumière. La façade de ce pavillon se retrouve alors en décalage par rapport aux baies de la façade, mais il décide de ne pas le compenser au premier niveau et de l’ouvrir à l’étage par de hautes baies, ce qui rétablit alors la différence. La souplesse des courbes du pavillon, l’ordonnance des colonnes imposant une verticalité de la façade, la légèreté des ferronneries et la luxuriance des décors, animent totalement une façade qui resterait encore assez austère. L’élégance et l’inventivité de la société du XVIIIe siècle transparaissent là. (Photo Éric Bruneval © Patrimoine Normand).
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Nous avons vu dans le numéro précédent le Valognes de l’Antiquité à la fin de la Renaissance. Si le XVIIe siècle apporte encore son lot de destructions, les XVIIe et XVIIIe siècles marquent une période d’extension et de prospérité, tant physiques qu’économiques, pour la ville. Ainsi, la physionomie de Valognes dépend en partie de cette période, même si la Révolution et la Seconde Guerre mondiale l’ont défigurée. Heureusement, Valognes a su renaître de ses cendres et constitue l’avenir du Clos du Cotentin.
Nous avons laissé la ville de Valognes, dans le numéro précédent, après les guerres de Religions, possédant encore un visage médiéval malgré les constructions Renaissance et le développement progressif des quartiers. Cette expansion se poursuit au XVIIe siècle, malgré le conflit de la Fronde, à la suite duquel le château est d’abord assiégé, puis démantelé en 1689 par Louviers. Ce siècle marque l’apogée de Valognes, puisqu’elle acquiert le statut de « capitale » du Clos du Cotentin. Son aspect va alors fortement changer, ainsi que la population.
Du Grand Siècle à la déchéance
Le développement de la ville est grandement favorisé par l’installation de diverses administrations, judiciaires, civiles, militaires et religieuses. C’est ainsi un chef lieu d'Élection, dépen...
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