Le port de Barfleur dominé par le clocher massif de l'église. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L'intérieur de l'église Saint-Nicolas de Barfleur. On remarquera la chaire à prêcher et la perque réalisées par Guillaume de Mosalines et qui datent de 1761. (© Patrimoine Normand |
De fondation très ancienne, port romain, puis viking, premier port de Normandie au temps de Guillaume le Conquérant, fréquenté par les ducs et rois d'Angleterre, Barfleur est aujourd'hui une pittoresque petite cité balnéaire dont les quais et les maisons anciennes, couvertes de schiste, constituent l'attrait essentiel, renforcé par la présence de l'une des stations de sauvetage les plus modernes de France, à proximité du raz de Barfleur, l'un des deux raz qui bordent la presqu'île du Cotentin.
Étymologiquement Barfleur appartient à la série de villes normandes en -fleur, toutes située le long des côtes et dont le nom est formé avec le scandinave floth, cours d'eau se jetant dans la mer. Le premier élément constitutif du nom est difficile à identifier : Réné Lepelley y voit le scandinave barmr, pointe ou cap, faisant de Barfleur « la rivière du cap », tandis que François de Beaurepaire penche plutôt pour le nom d'un homme roman Barbatus.
Quoi qu'il en soit, l'influence nordique est indéniable à Barfleur, même s'il ne reste plus de trace matérielle du grand port normand des XIe et XIIe siècles. Ce que n'a détruit la guerre de Cent Ans, la mer l'a enseveli.
Sous la puissance normande, Barfleur est une grande ville de 9 000 habitants où se concentrent armées et cortèges somptueux des princes et des rois. Le port est alors la tête de ligne des liaisons entre la Normandie occidentale et l'Angleterre.
C'est d'ailleurs à Barfleur qu'aurait été construite la nef qui devait emporter, en 1066, le duc Guillaume vers l'Angleterre, le Mora. Un grand médaillon de bronze, œuvre de Jo...
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DOSSIER « Val de Saire » (16 pages) :
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