Alexandre Jean Noël (1752-1834), Le Havre, vue de l’entrée du port, gouache sur papier, œuvre des années 1820. (Le Havre, MAH – Maison de l’armateur, achat de la Ville avec l’aide du fonds régional d’acquisition des musées, 2022 – © François Dugué)
Guillaume Gaillard, commissaire général de l’exposition pour les trois sites. (© Stéphane William Gondoin) |
Jusqu’au 10 novembre 2023, le musée Eugène-Boudin d’Honfleur et les Musées historiques du Havre vous proposent deux des trois volets d’une exposition temporaire consacrée à l’esclavage. L’occasion, pour Patrimoine Normand, de revenir sur cet aspect longtemps occulté de l’histoire de notre région.
Depuis plusieurs décennies déjà, d’autres villes négrières – terme consacré – françaises, à l’image de Bordeaux, La Rochelle et surtout Nantes, s’étaient penchées sur la question de la traite transatlantique. En Normandie en revanche, le travail de recherche a débuté tardivement sur le rôle que joua l’estuaire de la Seine dans cette tragédie – ville de Rouen incluse. Un décalage qui s’explique par plusieurs facteurs.
Une nécessaire impulsion havraise
Le Havre fut de loin le principal site normand concerné. Rouen ne fut pas pour sa part un port négrier au sens premier du terme, aucun navire connu n’ayant quitté la métropole pour se livrer à la traite. Quant à Honfleur, cité natale d’Eugène Boudin, d’Alphonse Allais, de Louis-Alexandre Dubourg ou d’Erik Satie, beaucoup plus mo...
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