« Boule » de granite en forme de tortue géante, grimpant le vallon du Vauguenard à Chênedouit. (© Mireille Thiesse)
Au Sud de la Suisse normande, le massif granitique d’Athis prend la forme d’un ballon de rugby qui s’étend du sud de Condé-sur-Noireau aux limites de Flers, jusqu’aux rives de l’Orne vers Putanges. Long de vingt-cinq kilomètres et large de douze kilomètres, cet ensemble géologique impose la rudesse de son caractère. Émergeant des prairies arborées ou des rivières encaissées, les « boules » de granite, perpétuent, avec le patrimoine architectural et artisanal, la mémoire d’une activité de carriers et de tailleurs de pierre, dans une contrée préservée où il fait bon vivre.
Du magma à la granodiorite
Du Mont Saint-Michel à la partie orientale du massif d’Athis, s’étend une zone de roches anciennes dures essentiellement formées il y a environ 540 millions d’années. Lors de cette première orogenèse, se forme une chaîne de montagnes dénommée cadomienne. Sous la poussée du magma granitique issu de l’écorce terrestre, les schistes et les grès se plissent et, au contact de l’intense chaleur, se durcissent et se transforment en roches métamorphiques très solides, les cornéennes. Les cours d’eau empruntent les cluses ainsi formées, laissent apparaître des flancs rocheux, granitiques ou gréseux, aux pentes abruptes dont les vallées de la Vère, de la Rouvre et de l’Orne sont des exemples. À proximité, le granite (composé de quartz incolore, de feldspaths blancs et de micaschistes noir brillant), au cours du temps qui érode les roches, affleure en sur...
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