L’abbaye après sa restauration. On voit au premier plan le marquage au sol de l’abbatiale disparue. À gauche de la photographie se situe l’aile est dont le pignon était commun au dortoir et au bras du transept. La tourelle dite du « dorteur » parait actuellement purement décorative mais elle desservait originellement les combles de l’abbatiale et le grenier de l’aile mitoyenne. (© Érik Follain)
Coursive de visite posée sur les entraits et permettant l’observation des poinçons qui présentent en majorité une mouluration de leurs parties basses. (© Érik Follain) |
Située à la limite des communes de Lillebonne et de Grûchet-Le-Valasse, en Seine Maritime, l’abbaye Notre-Dame-Du-Vœu est une fondation cistercienne dont il a été mainte fois question dans Patrimoine Normand1 à l’occasion de son aménagement en parc consacré au développement durable, Eana. Si les vestiges archéologiques découverts pendant ces travaux ont été largement présentés dans les pages de la revue il est un patrimoine architectural de l’abbaye qui reste méconnu voire ignoré par le visiteur. Malheureusement il reste inaccessible pour des raisons de sécurité mais il pourrait être ouvert occasionnellement aux visites, lors des Journées du Patrimoine par exemple. Il s’agit de la charpente qui couvre l’aile est où se situe en rez-de-chaussée la salle capitulaire.
Lorsque l’on observe le pignon nord de cette aile, on constate la présence d’une haute tourelle couverte en poivrière qui semble incongrue dans l’état actuel de l’abbaye. Elle est connue sous le nom de tourelle du « dorteur » ou encore comme « tourelle des mâtines ». En réalité celle-ci desservait à la fois les combles de l’abbatiale et de cette partie des bâtiments conventuels. L’abbatiale a disparue et seul son emprise est matérialisée par un marquage au sol, c’est pourquoi la porte donnant accès à sa toiture a été partiellement bouchée pour en faire une fenêtre. À l’opposé, elle menait à la fois au dortoir des moines situé au premier étage de l’aile est ainsi qu’au grenier. C’est son colimaçon qu’il faut emprunter pour découvrir son impressionnante charpente. Le contraste est saisissant entre l’étroitesse de l’escalier et le volume considérable des combles, combles que l’on peut parcourir d’un bout à l’autre par une coursive posée sur les entraits des fermes et de part et d’autre de la ligne des poin...
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