La Manche à l’honneur : Sainte-Mère-Église, première étape française du Grand National. Sur l’obstacle « Basse-Normandie 2014 », Éric Navet et Hym d’Isigny Lassergut. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
Depuis les débâcles des championnats d’Europe de Mannheim et de la finale Super Ligue à Barcelone en 2007, et même depuis celle des Jeux Équestres Mondiaux d’Aix-la-Chapelle de 2006, on attendait un vent de renouveau sur l’équitation française de saut d’obstacles. Le voici venu avec le grand national, qui a commencé à souffler au cœur de la terre d’élevage du cheval de sport : à Sainte-Mère-Église, qui organisait cette année son 69e concours hippique.
Notre saut d’obstacles était malade. Malgré d’excellents chevaux excellemment montés, le succès n’était pas au rendez-vous. Pire : les piètres performances de l’équipe de France de jumping l’ont interdite de Jeux Olympiques en Chine. Une absence de qualification qui touche particulièrement l’élevage de notre région, patiemment construit au cours des siècles, puisque le cheval de race Selle Français est né dans nos vertes prairies. Du coup, c’est tout le patrimoine génétique équin normand qui était montré du doigt ! Nos colonnes se sont à maintes reprises ouvertes sur cette épineuse question. Outre les éleveurs, on avait aussi mis en cause la Fédération Française d’Équitation, l’organisation des concours en France, l’exportation des champions quadrupèdes, les cavaliers eux-mêmes et leur faible nombre de chevaux performants. Heureusement, le monde équestre a réagi et saisi le problème à bras le corps. La Fédération vient de donner un premier élément de réponse par la création du grand na...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|