Abbaye Notre-Dame-du-Pré de Valmont. L’abbatiale, transformée au XIXe siècle en ruine romantique a été restaurée et couverte d’une toiture. Les tombes fouillées en 1998 sont essentiellement localisées dans le bas-côté sud et donc à droite du cliché au-delà des piliers. (© Érik Follain)
Reconstitution de la découverte d’une plate-tombe inédite encastrée dans le pavement de la salle capitulaire. (© PAO Érik Follain) |
Non loin de la côte fécampoise, au fond de la vallée de la Valmont, le village éponyme possède un patrimoine remarquable. Le bourg, dominé par le château dont les origines remontent au XIe siècle, entoure l’abbaye installée au bord du cours d’eau. Fondé par Nicolas d’Estouteville en 1169, le monastère fut dédié à Notre Dame. Abbaye bénédictine, elle connut l’opulence, puis les vicissitudes du pillage par les huguenots et les ligueurs. Vendue à la Révolution, elle va rester ensuite propriété d’une même famille. Dans les années 1990, l’abbaye retrouve sa fonction religieuse. En 1993 c’est l’installation de la communauté des bénédictines de Notre-Dame-du-Pré de Lisieux. Bien sûr ceci nécessite la création de nouveaux bâtiments et la réfection de l’église. Depuis ce renouveau de l’abbaye des observations intéressant, entre autres, les pratiques funéraires ont enrichi notre connaissance du lieu.
Au début des années 1990, des sondages archéologiques ont été ouverts dans l’emprise des extensions envisagées. Une des tranchées a permis de reconnaître le chapitre originel le long du côté nord de l’abbatiale. La présence d’un mur doublé de banquette est, à ce titre, très révélatrice ainsi que la découverte de plates-tombes intégrées au pavement de carreaux de terre cuite. Malgré le recouvrement des vestiges par la nappe phréatique un relevé a pu être réalisé. Rappelons au passage, que souvent les monastères sont installés à proximité des rivières pour bénéficier de l’énergie hydraulique et que cela est parfois source d’inondations fréquentes. D’ailleurs les religieux de Valmont qualifiaient leur logement « d’aquatique » au XVIIe siècle. L’une des deux dalles a été mise au jour en totalité. Seule la partie comportant l’inscription funéraire a dis...
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