François Richard-Lenoir. (© Patrimoine Normand)
MICHEL DE DECKER - HISTOIRES NORMANDES.
Journal de bord ma Normandie Bleue - n°86.
François Richard-Lenoir du bocage normand, Erik Satie de Honfleur et Marie Duplessis de Nonant-le-Pin sont à l'honneur de ce Journal de bord de ma Normandie Bleue.
Richard d’Epinay-sur-Odon
M’engouffrant l’autre jour dans le métro, à la station Richard-Lenoir, dans le onzième arrondissement, je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour ce pauvre paysan de Normandie qui a fait fortune avec… une mule-Jeannette !
En réalité, quand il voit le jour, en 1765, à Trélat, un petit hameau du Calvados planté à deux pas d’Epinay-sur-Odon, rien ne peut laisser supposer que François Richard deviendra un jour milliardaire. Parce qu’on ne mène pas grand train dans la chaumière de ses parents, et parce que le jeune garçon passe sans doute plus de temps à trimer aux champs qu’à apprendre à lire et à écrire avec le curé d’Epinay. Mais quand il s’agit de compter, c’est un jeu d’enfant ! C’est ainsi qu’à sept ans il a déjà l’idée de se lancer dans un petit élevage de pigeons qui lui rapporte ses premiers sous. Un élevage de chiens de chasse, aussi, va lui permettre d’arrondir un peu plus ses maigres fins de mois. Manifestement oui, le petit François Richard n’était pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot.
M’engouffrant l’autre jour dans le métro, à la station Richard-Lenoir, dans le onzième arrondissement, je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour ce pauvre paysan de Normandie qui a fait fortune avec… une mule-Jeannette !
La preuve, cinq années plus tard, quand on ne le retrouve pas suant et martelant derrière la forge du maréchal-ferrant de Villers-Bocage, on le rencontre sur les marchés de la région où les commerçants n’ont qu’à se louer de ses ser...
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