Les remèdes traditionnels en Normandie. (© Patrimoine Normand)
MICHEL DE DECKER - HISTOIRE DE LA NORMANDIE.
L’automne en Normandie, ses petits rhumes et ses grosses grippes.
J'ai beaucoup ri, l'autre jour, en lisant cette réflexion de notre Alphonse Allais d'Honfleur : « L'avantage des médecins, c'est que lorsqu'ils commettent une erreur, ils l'enterrent tout de suite ». « Le travail c'est la santé ! Mais à quoi sert alors la médecine du travail ? », s'interrogeait de son côté Pierre Dac.
Le trou de la Sécu ! On en entend parler régulièrement de ce trou-là ! À tel point que c'est à se demander, si, pour devenir contrôleur à la sécurité sociale il ne faut pas avoir suivi une formation de spéléologue ! Mais comment faisait-on autrefois pour se soigner, chez nous, en Normandie, avant l'invention de la carte vitale ? Eh bien ça n'était pas très compliqué : si, par exemple, nos ancêtres toussaient à en cracher leurs bronches, eh bien, il paraît qu'avec quelques cuillérées de beurre, avalées à jeun, avec du sucre, on pouvait retrouver des poumons de premier communiant ! Vous souffriez de la jaunisse ? Alors vite, il fallait faire cuire deux œufs dans du vinaigre et vous en frotter les aisselles avant de vous mettre au lit. Un peu de gastro ? Il n'y avait pas trois remèdes, il n'y en avait pas deux, il n'y en avait qu'un…le lavement à l'urine de vache !
Si vous habitiez Avranches et que vous souffriez de verrues, le traitement tombait sous le sens. Les Avranchins - ou les Abrincates - se précipitaient à l'église, trempaient leurs mains pleines de verrues dans le bénitier et offraient cette eau à la personne qui suivaient en marmonnant dans leur barbe de sorte de n'être pas en...
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