Héllébore fétide, fruit. (© Christiane Dorléans)
Pour « herber les veaux » (Coll. Christiane Dorléans) |
Pour fortifier, engraisser et soigner ses bêtes, la fermière va ramasser sur les talus, le long des chemins ou cultive en un coin du jardin des plantes « vétérinaires ».
Partout dans cette région d’élevage, qu’est la Normandie, les paysans se transmettent ces précieux savoirs. Pour tenir en bonne santé la basse-cour comme les chevaux de trait, sans oublier chats et chiens, le jardin et la campagne environnante fournissent les plantes nécessaires…
Pour fortifier ses bêtes…
Les poussins sont « démarrés » avec une préparation de farine d’orge et d’Herbe à Robert1 ramassée le long des talus.
Pour « passer le rouge2 » des dindes ou des « picots », on mêle à leur nourriture de la graine d’ortie. L’engraissement des canards utilise aussi les feuilles de l’ortie ou de Consoude hachées dans leur pâtée. Traditionnellement la première oie est consommée à la Toussaint, engraissée avec les pommes tombées sous les arbres. Quant au cochon, il fait « du lard » en mangeant chaque jour des pommes de terre ou des topinambours3, associés à de la farine d’orge. Dans l’Orne, on nourrissait parfois les vaches laitières avec des pommes de terre chaudes. Enfants, certains se souviennent les avoir partagées avec les bêtes avant de par...
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