Le Potager conservatoire de Beaumesnil produit depuis de nombreuses années des variétés anciennes de légumes. (© Virginie Michelland)
Luc Devaux, artisan semencier, est l’une des chevilles ouvrières du Plan Végétal normand. (© Virginie Michelland) |
Parmi les projets qui fleurissent en faveur de l’environnement, le Plan Végétal normand, soutenu par la Région, concilie patrimoine, gastronomie et développement durable. Luc Devaux, artisan semencier, présente la démarche.
Une démarche patrimoniale
Le Plan Végétal exauce le vœu de l’association Montviette Nature en pays d’Auge de sauvegarder le patrimoine immatériel de la Normandie rurale. Avec l’aide des adhérents et de nombreux partenaires, Christiane Dorléans, sa fondatrice, étudie et valorise, depuis 1990, la biodiversité discrète de son territoire.
Tout en l’inventoriant, elle a mis au point une méthode d’enquête autour des savoirs et savoir-faire traditionnels, basée notamment sur la prospection auprès des anciens. Certains d’entre eux conservent encore des semences de légumes et la mémoire de leur mode de culture et de leur utilisation. Chaque variété constituant une composante d’une civilisation paysanne et de ses caractéristiques locales, la passionnée se fait fort de l’identifier avec l’aide des paysans d’hier. Rien ne vaut ensuite de semer et multiplier les graines encore disponibles, pour faire vivre ce patrimoine et régaler les gourmets.
Sensibles aux enjeux d’une relocalisation de la production de légumes dans une optique de souveraineté alimentaire, les élus lancent, en mars 2022, un appel à la valorisation des semences normandes. Un véritable Plan Végétal est patiemment éla...
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