Faits divers surprenants en Normandie. (© Patrimoine Normand)
MICHEL DE DECKER - HISTOIRES NORMANDES.
Journal de bord ma Normandie Bleue - n°91.
On ne s’ennuyait pas, assurément, avec la jeune Suzanne de Fourmetot, ou avec Berthe et Clémence de Bourth, ou avec le petit Julien de Mauves-sur-Huisne ; avec Saturnin de Manneville-la-Goupil, ou avec Jeanne Borel de Fiquefleur non plus. Quant aux aventures vécues par Théophile de Potigny, ou par le curé de Houesville, elles ont à juste titre défrayé la chronique. Ne restent que le loup de Toustain de Bacqueville, le guérisseur de Sommervieu, ou les analyses d’urine du père Léveillé de Hambye, et la Normandie aura son petit quota de faits divers surprenants.
Ça déménage avec Suzanne Bocquet
Fourmetot, c’est un joli petit village du département de l’Eure, situé quasiment à mi-chemin entre Bourneville et Pont-Audemer. À Fourmetot, en 1936, un soir de fin janvier, Mme Béranger, une brave mamie octogénaire, est en train de s’assoupir devant sa cheminée. La journée a été froide. André, son grand gaillard de fils de quarante-deux ans, vient à l’instant de rentrer du travail. La petite bonne, Suzanne Bocquet, s’affaire à la cuisine. Elle y prépare une copieuse omelette aux fines herbes et aux croûtons. Maintenant, on ne va pas tarder à passer à table ! Passer à table ? À condition toutefois que ladite table veuille bien se calmer ! Car elle s’est subitement mise à s’agiter toute seule, à tressauter, comme prise de la danse de Saint-Guy ! Et il y a les couverts qui s’envolent aussi, sous les poutres de la grande pièce ! Et les verres qui se fracassent au sol !
- Mais que se passe-t-il, demande Suzanne en faisant irruption dans la salle à manger ?
- Enfin, qu’est ce que c’est que cette histoire, s’interroge André accouru vivement de l’arrière-cuisine, où il s’activait à mettre un peu de ci...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|