Château de Falaise. Fort par définition... (© Jacques Basile)
Aux alentours de l'an mille, les immenses principautés territoriales composant le Regnum Francorum, le Royaume des Francs, se couvrent d'une myriade de forteresses. La propagation de ces constructions, souvent assez sommaires, pour la plupart réalisées en terre et en bois par des potentats locaux en mal d'autonomie, témoigne d'un effondrement progressif de l'autorité royale d'abord, de celle des plus grands seigneurs féodaux ensuite. Dans ce contexte généralisé d'émiettement des pouvoirs centraux, la Normandie apparaît comme une exception. Les premiers ducs parviennent en effet à y maintenir leur prééminence et à contenir la multiplication de ce qu'Orderic Vital, historien anglo-normand, qualifiera au XIIe siècle d'adulterina castella, de châteaux adultérins, c'est-à-dire de forteresses édifiées illégalement, sans aucune autorisation préalable. Mais gare aux secousses au moindre signe de fléchissement ! Dans les premières années de son principat, le jeune Guillaume le Bâtard va l'apprendre à ses dépens...
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