Alphonse Allais. 1854-1905. (© Guillaume Néel).
Bon ! On doit le reconnaître, on a une véritable tendresse pour ce Honfleurais-là. Toujours prêt à rire de tout, de n’importe qui ou avec n’importe qui, l’ami Alphonse. Un prince de l’absurde, un roi de la dérision, voire de l’autodérision, et ce jusqu’au crépuscule de son existence. Et par les temps qui courent, cela ne fait pas de mal. Son père le destinait à reprendre la pharmacie familiale, mais son goût immodéré pour les plaisanteries et les farces le rendit très vite inapte à l’exercice du métier d’apothicaire. Un rigolard loufoque, un paresseux courageux, capable malgré tout d’inventer le café lyophilisé à ses heures perdues ! Parmi les milliers de contrepèteries, calembours et jeux de mots dont il est l’auteur, nous ne pouvons en retenir qu’une poignée : « Un mari quelque peu volage, le lendemain de son mariage tua sa femme à son réveil. Moralité : la nuit porte conseil » ; on aime bien aussi « c’est curieux comme l’argent aide à supporter la pauvreté » ou encore « ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain ». Allez, une petite dernière pour la route : « C’est parce que la fortune vient en dormant qu’elle arrive si lentement ». On ne devait pas s’ennuyer à table, avec un pareil lascar !
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