Savoir-faire antiques dans l'Eure. Objets présentés à l'occasion de l'exposition « Made in Normandie » de Gisacum. Clé en bronze ; fibule en forme de poisson, avec œil émaillé vert, corps étamé et écailles ciselées ; bras de statuette en bronze. (© CD27-MADE).
Centre d’interprétation archéologique de Gisacum. (© Stéphane William Gondoin) |
Il y a environ deux mille ans de cela s’élevait à l’est d’Évreux un étonnant complexe urbain s’articulant autour d’un vaste sanctuaire religieux. Longtemps oublié, le site fait aujourd’hui l’objet de tous les soins et les campagnes de fouilles successives révèlent lentement le haut degré de civilisation atteint par ses habitants, entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère.
Après la conquête de la Gaule par les Romains, entre 58 et 52 av. J.-C., la tribu celte des Aulerques Éburovices adopte le mode de vie de ses vainqueurs et établit sa capitale dans une boucle de la rivière Iton. Il s’agit de Mediolanum Aulercorum, ancêtre de l’actuelle ville d’Évreux. À trois lieux gauloises (environ 6 km) en direction du levant, ces mêmes Aulerques Éburovices fondent une seconde cité : c’est cette fois une agglomération à vocation religieuse, la plus vaste du genre connue à ce jour dans le nord de la France. Parmi les vestiges significatifs qui s’offrent actuellement au regard des visiteurs, les restes des thermes, avec notamment des fragments d’hypocaustes (système de chauffage par le sol), soigneusement mis en valeur dans un jardin archéologique. Sous les effets conjugués d’une crise économique et sociale, de même que des premières invasions germaniques, cette entité urbaine périclite dans le courant du IIIe siècle et s’efface lentement de la mémoire des hommes. Redécouverte au XIXe siècle, on lui donne le nom de Gisacum, emprunté à une inscription lapi...
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