Arcisse de Caumont. 1801-1873. (© Guillaume Néel).
Replaçons-nous dans l’atmosphère de la première moitié du XIXe siècle : en France, pratiquement personne ne s’intéresse à l’architecture médiévale et nombreux sont ceux qui s’acharnent à détruire châteaux forts ou abbayes. C’est par exemple l’époque où l’« infâme pourceau nommé Lenoir » s’ébat dans cette « auge magnifique » qu’est Saint-Wandrille, selon un mot fameux de Victor Hugo. Arcisse de Caumont, lui, est bâti d’un autre bois : ce natif de Bayeux, sans doute inspiré par la cathédrale Notre-Dame au pied de laquelle il a grandi, aime par-dessus tout les vieilles pierres médiévales et il entend bien les étudier, les classifier, mieux les faire connaître pour les protéger. Il s’illustre en fondant une ribambelle de sociétés savantes, notamment la Société des antiquaires de Normandie et la société française d’Archéologie, deux vieilles dames qui poursuivent encore leurs activités de nos jours. C’est dire si le personnage a marqué son temps et posé les jalons de la recherche actuelle. Il appartient en cela à cette catégorie des pionniers, des hommes qui comprennent avant tous les autres ce qui aura de l’importance demain.
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