Vue générale de Cherbourg et de sa rade. (© Louis Guillotte)
Le Narval, premier torpilleur submersible, dans le port de Granville. (© coll. Stéphane William Gondoin). |
En 1914, l’Europe est entraînée dans l’un des gouffres les plus meurtriers de son histoire. Cette guerre, notre imaginaire se la représente essentiellement terrestre, avec ses tranchées et ses charges à la baïonnette sous la mitraille et les obus. Le conflit se révèle cependant non moins impitoyable sur et sous les océans. Dans cet affrontement du grand large, le salut survient en partie des airs, avec l’apparition de l’aéronavale. Le port de Cherbourg, qui paraît pourtant éloigné du front, se retrouve en première ligne.
Dans l’esprit général, la guerre sous-marine est d’abord l’un des aspects fondamentaux de la Seconde Guerre mondiale. Cette vision, largement entretenue par les productions cinématographiques dédiées à ce conflit, occulte en partie la Grande Guerre, au cours de laquelle les alliés vécurent un enfer face à une menace sous-marine totalement nouvelle, qui fit des ravages dans les convois maritimes.
Le sous-marin, ce fléau invisible
Bien que la Hoch See Flotte (corps de bataille principal de la marine de guerre allemande) possède des navires de guerre de gros tonnage (croiseurs, dreadnoughts – cuirassés), elle est toutefois surclassée par la Royal Navy. À une époque où la force d’une nation ne se mesure pas encore en têtes nucléaires, mais en quantité de cuirassés, certaines puissances moins équipées cherchent un moyen de con...
Il vous reste 91 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|