Le baptistère de Portbail ? Fontaine/nymphée ou baptistère ? Restitution extérieure de l’édifice montrant la salle hexagonale précédée de son vestibule encadré de deux absidioles. (© Érik Follain)
Détail d’un décor de reliure en ivoire figurant le baptême de Clovis par immersion. Conservé au musée de Picardie à Amiens et daté du IXe siècle. (Par Pethrus, Wikimedia commons - DR) |
Contrairement à la Provence, où les baptistères, souvent conservés en élévation, sont nombreux, il est un territoire où l’on peine à en retrouver les vestiges. Ce qui était la province romaine de Seconde Lyonnaise et va devenir le duché de Normandie n’a, en effet, révélé que deux édifices complets et un certain nombre de cuves baptismales permettant le baptême par immersion.
La particularité de cette partie de la Gaule, puis de la Francie occidentale, est de connaître à la fin de la période carolingienne une arrivée d’adultes païens à convertir. En effet, aux débuts du Moyen Âge, on évolue du baptême des adultes à celui des enfants. Mais avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, c’est un afflux de Vikings qu’il va falloir baptiser. C’est bien là une exception normande qu’on a souvent négligée.
Baptême et baptistère en Gaule, de l’Antiquité tardive à l’époque carolingienne
Le baptême connaît des variations suivant les régions, même si de nombreux traits communs existent. Il s’agit d’une vue théorique, puisque par exemple dans le cas de mourants le rituel était simplifié et à domicile. Aux premiers siècles du christianisme en Gaule, c’est-à-dire aux époques paléochrétienne et mérovingienne, trois règles sont essentielles : le baptême n’a lieu qu’une fois l’an, à Pâques ; il intéresse des groupes de personnes, parfois très importants ; il se pratique enfin exclusivement par immer...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|