Erik Satie. 1866-1925. (© Guillaume Néel).
Boudin, Dubourg, Allais, Rivière, Satie… Honfleur est un port des plus fertiles : les pêcheurs y ramènent du poisson et il y pousse des artistes. Allais-Satie, Satie-Allais : ces deux-là étaient, paraît-il, très liés durant leur jeunesse, malgré une douzaine d’années d’écart entre eux. À la mort prématurée de sa mère, Satie junior suit son père jusqu’à Paris, qui se lance d’abord dans la papeterie, puis l’édition de musique. Mais si papa a la bosse du commerce, il n’a guère le sens des affaires et son seul succès, après deux faillites, est d’avoir déclenché chez le fiston un intérêt particulier pour les gammes.
Caustique, largement incompris de la plupart de ses contemporains, Satie se rapproche de jeunes artistes d’avant-garde, à l’image de Picasso et de Cocteau, puis devient l’une des sources d’inspiration du « groupe des six », un cercle de compositeurs où l’on retrouve notamment Arthur Honegger et Francis Poulenc. Son humour, dont il ne s’est jamais départi, et son autodérision, transparaissent jusque dans les noms de certaines de ses pièces : Sonatine bureaucratique, Embryons desséchés, Croquis et Agaceries d’un gros bonhomme en bois…
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