Cette estampe de Lanté et Gatine, publiée en 1827 (planche n° 84), nous montre le costume, ou plutôt la coiffe, d’Avranches au XIXe siècle. Selon le commentaire de la planche à cette époque : « Outre que le fond est très ample, le corps du bonnet présente plus de largeur que nous avons vu aux bonnets précédents (ceux des autres pays normands, NDA) ; quant à la manière dont le papillon s’écarte des joues, on trouve quelque chose du bonnet de Coutances. » Pour l’anecdote, voici la suite du commentaire : « Avranches, chef-lieu d’arrondissement dans le département de la Manche, a une population de 5 400 habitants. Cette ville n’a rien de remarquable ni en beau ni en laid, mais elle est entourée de paysages charmants. » Cette coiffe est en effet très particulière, le fond du bonnet est très court et plat, formant une sorte de toque entourée par les barbes. Quant aux volants ou « papillons », ils s’écartent largement des joues. On remarquera aussi le châle et le tablier protégeant une robe verte, le col tuyauté. (© Coll. Patrimoine Normand.)
Après Saint-Lô et Coutances, nous descendons maintenant dans l’Avranchin, dans le sud de l’actuel département de la Manche.
Cet ancien pays normand présente une coiffe montrant une évolution originale et spectaculaire. D’après les illustrations de l’album de Lanté et Gatine, une sorte de toque large est portée au début du XIXe siècle. Nous trouvons là les trois éléments de la coiffe dont l’ampleur modifiée produit une coiffe nouvelle bien individualisée. Rappelons qu’une coiffe est constituée d’un fond monté sur un carton, ce fond s’emboîte sur la tête et porte tous les autres éléments de la coiffe.
La coiffe proprement dite recouvre ce fond et se termine par un bonnet dont l’ampleur est plus ou moins grande. Notons aussi que le fond, rigide, peut aussi avoir des tailles diverses. Par ailleurs, d’autres éléments de la coiffe sont solidaires de ce fond, en particu...
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