L’abbaye Saint-Georges de Boscherville, perspective sur les jardins monastiques. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand.)
Elle vogue sur son erre, cette fière caravelle de pierre blanche qu’est l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville. Venue du fond des âges, elle tient le cap, toujours fidèle, sur l’océan de la foi. Et, de la voir apparaître soudain au détour d’un méandre de la Seine provoque un étonnement rare, comme une vision des siècles passés. Car, telle qu’on peut la découvrir, cette ancienne abbaye reste un témoin remarquable de la vie monastique au XIIe siècle, et son église abbatiale un spécimen unique de l’art roman en Normandie, quasi intact, de cette époque.
La rencontre avec cet édifice presque millénaire, sur un site chargé de deux mille ans d’histoire, aujourd’hui propriété du Conseil Général de la Seine-Maritime, est d’autant plus impressionnante que la restauration qui en a été faite lui a restitué son ancienne splendeur. Plus de 1,500 km de murs d’enceinte ont été remontés, le cloître dégagé, la salle capitulaire restaurée qui laisse apercevoir son admirable architecture d’origine, le logis mauriste, du moins ce qu’il en reste, entièrement réhabilité dans sa beauté primitive… Dernière touche à cette approche de l’authenticité : la mise en œuvre des jardins monastiques tels qu’ils se présentaient au XVIIe siècle tant sur le plan architectural que végétal, jardins qui ont été inaugurés avec faste au mois de juin dernier en présence de plusieurs personnalités et d’une foule d’admirateurs. Tout ce travail accompli grâce aux efforts conjugués du Service des Monuments Historiques, du Conseil Général de la Seine Maritime et de l’ATAR, l’Association touristique de l’abbaye romane à Saint-Martin de Boscherville. Grâce également au dévouement de béné...
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