À gauche : Faïence de Rouen, seconde moitié du XVIIe siècle, décor à la guivre. La pièce avant restauration. À droite : la pièce restaurée. (Photos Lucien Blanc-Dumont © Patrimoine Normand.)
Jusqu’au début du XXe siècle, la céramique (poterie et faïences, porcelaines) était souvent jetée quand elle était accidentée. Le seul motif valable était l’usage encore possible (plats à feu - cuvettes pour la toilette). Dans ce cas, l’objet cassé était mis de côté en attendant le passage du « raccommodeur » (un des nombreux petits métiers de la rue). Celui-ci passait dans les rues en annonçant son passage de la voix ou de la trompette. Il s’installait sur le trottoir et les gens du voisinage apportaient leur « casse ». Alors muni d’un petit burin d’acier, il perçait des trous face à face, confectionnait des agrafes avec du fil de fer et les fixait en force. (Le dernier que j’ai rencontré utilisait du rayon de bicyclette.) Grâce à ces modestes travailleurs et à l’esprit conservateur de nos grands-parents, de nombreuses pièces de terre cuite ou de faïence ont été sauvées de la destruction. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le « restaurateur de faïences et de porcelaines » a fait son apparition du fait principalement des collectionneurs. Notre rôle de restaurateur est de redonner à la pièce l’aspect et la soli...
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