Compotier en faïence de Rouen (1702-1727. Epoque Louis XIV) ; Paire de Hanaps en faïence de Rouen, dits « aiguière en casque » (1710-1720. Epoque Louis XIV) ; Plat en faïence de Rouen (1700. Epoque Louis XIV). (Photo Henri Métais © Patrimoine Normand).
Parmi les diverses causes qui contribuèrent puissamment au développement de l’industrie de la faïence à Rouen, dans les dernières années du XVIIe siècle, la plus importante fut les difficultés financières provoquées par la guerre de la Ligue d’Augsbourg qui amenèrent Louis XIV à faire fondre à la Monnaie la majeure partie de ses trésors. Le reste disparut de la même manière en 1709, lors de la guerre de Succession d’Espagne.
Les désastres du royaume eurent du moins pour résultat de stimuler le zèle de nos fabricants.
Saint-Simon, dans ses mémoires de 1709, raconte : « Tout ce qu’il y eut de grand et de considérable se mit en huit jours à la faïence. Ils en épuisèrent les boutiques et mirent le feu à cette marchandise, tandis que tout le médiocre continua à se servir de son argenterie. »
Ainsi, l’usage de la faïence dans les grandes maisons obligea à porter la vaisselle d’argent et d’or à la Monnaie. Il faut sans doute attribuer à cette époque le nombre des plats et services à armoiries, puisque le grand et le considérable seulement eurent de la faïence, et le médiocre de l’argenterie.
Les pièces présentées nous montrent, dans sa grandeur et sa perfection, l’art qui fut mis au service des seigneurs de la cour de Louis XIV, pour leur permettre de se soumettre, sans trop d’humiliation pour le luxe de leurs tables, à l’ordo...
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