Claude Félix Théodore Deligny (1798-1863). Vue de Cherbourg, 1831. (© ville de Cherbourg-en-Cotentin/musée Thomas-Henry)
Son nom sonne comme un terminus de chemin de fer : Paris-Nice, Paris-Brest, Paris-Cherbourg… Une gare de fin de ligne, avant le néant terrestre, avant la mer et ses mystères. Un goût de bout du monde, de finis terræ. Cherbourg, tout le monde en a entendu parler, même hors la Normandie. Grâce au film de Jacques Demy. À cause de l’affaire des vedettes israéliennes, ou du débarquement de 1944. La tête de la presqu’île du Cotentin évoque tout cela, et bien d’autres choses encore : vingt siècles d’Histoire, d’art, de patrimoine, d’industrie, qui lui ont forgé une forte personnalité, à nulle autre semblable. Tout ce qui fait que Cherbourg est avant tout… cherbourgeois.
Des vestiges attestent l’occupation du site à l’ère gallo-romaine. Il est probable que les hommes du Néolithique y ont vécu, car les pierres dressées sont nombreuses tout autour, vers Saint-Pierre-Église, Valognes ou Bricquebec. Peut-être aussi des Néandertaliens, bien qu’aucun artefact ne vienne le confirmer ; le site paléolithique du Rozel n’est pas si loin.
Rio a son pain de sucre, Naples son volcan. Cherbourg a sa montagne du Roule ! Au nord du massif armoricain, du haut de ses 112 mètres, elle semble faire un pied de nez aux falaises calcaires des deux rives de la Manche. C’est de ses pentes que proviennent les plus anciennes traces d’occupation romaine de la ville, mises au jour au XVIIIe siècle : une statuette en bronze, une pièce d’or et un tom...
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Dossier "Cherbourg" (16 pages) :
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