La maison est le témoin discret et bienveillant des destins qu'elle a abrités. (© Maisons paysannes de l'Eure)
Si les édifices majeurs de notre patrimoine fédèrent spontanément les énergies pour leur sauvegarde, le patrimoine vernaculaire, issu de l'architecture paysanne, possède aussi ses défenseurs. Ne témoigne-t-il pas, comme les autres, d'un art de bâtir, reflet de savoir-faire et de techniques transmises de génération en génération ?
Nous avons assisté à deux chantiers participatifs organisés entre Lieuvin et pays d'Auge par l'association Maisons paysannes de l'Eure. Une expérience intéressante, que nous avons souhaité partager…
À CHAQUE PAYS SON ARCHITECTURE
Il est d'usage d'assimiler la maison normande traditionnelle à une chaumière en colombages. Agrémentée de pommiers en fleurs, cette vision bucolique tient à l'évidence de l'image d’Épinal. Elle masque la diversité d'une architecture conditionnée par les matériaux disponibles sur place. C'est ainsi qu'une contrée pauvre en bois privilégiera la pierre ou la brique. Quant au toit, il se compose plus souvent d'ardoises ou de tuiles que de chaume. Le gros œuvre est réalisé, ici à partir de moellons de calcaire, là en pierre de taille, ailleurs avec des rognons de silex, ou encore du grès ou du grison. Si le colombage est presque un dénominateur commun, il se décline lui aussi en une multitude de combinaisons, entre trame lâche, trame étroite, croix de Saint-André ou colombage rayonnant. Du « Pays d'Ouche », cher à La Varende, au Roumois, de la campagne du Neubourg à celle de Saint-André et du Lieuvin au pays d'Auge, en passant par le Marais-Vernier ou le Vexin Normand, c'est à chaque pays son architecture et sa ma...
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