Rencontre avec deux personnages du XVIIIe siècle normand que l’on peut considérer comme deux princes. Le premier, un Andelysien, étant une manière de prince des nuages, le second, qui vivait à Caen, pouvant être considéré comme le prince des dandys. Le premier, Jean-Pierre Blanchard, ne rêvait que de s’envoyer en l’air ; le second, George Bryan Brummel, fut une véritable fashion victime.
Un petit tour en ballon
Versailles, le 19 septembre 1783. Dans la cour dite des Ministres, le roi - c'est Louis XVI -, la reine, Monsieur, Madame, le comte d'Artois, Madame Élisabeth et toute une meute de curieux (sans doute plus de cent mille !) sont impatients de voir s'envoler un coq, un canard et… un agneau ! Un canard et un coq qui s'envolent, soit, il n'y a là rien de surprenant, mais un agneau ! A-t-on déjà vu un agneau dans les airs ? Alors, assistera-t-on à quelque tour de passe-passe ? Non ! Il s'agit en réalité des frères Montgolfier qui veulent prouver que leur invention est tout à fait au point. Leur invention, c'est le « globe volant », l'aérostat, le ballon gonflé à l'air chaud, que l'histoire retiendra tout simplement sous le nom de « montgolfière »… alors qu'elle aurait pu, pourquoi pas, être baptisée « blancharde », du nom de Jean-Pierre Blanchard, un aéronaute né au Petit-Andelys.
Laissons pourtant à Montgolfier ce qui n'est pas à Blanchard. Tout a commencé par un de ces matins d'hiver qui recouvrent les vitres de dentelle de givre. Thérèse, l'épouse de Joseph Montgolfier, hésite à s'arra...
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