Fibules ansées, argent recouvert d’une feuille d’or, décor de grenats et de verroterie. « Le trésor d’Airan » : Sépulture princière découverte au XIXe siècle en lisière des communes de Moult et d’Airan (Calvados), mobilier funéraire d’origine danubienne, vers 400-450. Caen, musée de Normandie. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Plaque-boucle masculine en bronze moulé à décor de verroteries, Banneville-la-Campagne (Calvados), seconde moitié du VIe siècle. Caen, musée de Normandie. (© Musée de Normandie – Ville de Caen / A. Poirier, Arpanum) |
Les Grecs anciens qualifiaient de βαραρος, « barbare », tout individu ne parlant pas leur langue. Au fil du temps, ce mot devint synonyme d’étranger, puis d’inculte ou de grossier. Avec le même sentiment de supériorité teinté de dédain, les Romains le reprirent à leur compte et l’appliquèrent à tous ceux qui n’appartenaient pas au monde gréco-romain, considérés par essence comme des rustres.
C'est cette vision condescendante, dérivée de conceptions antiques mal intentionnées, qui transparaît encore lorsque nous parlons de « royaumes barbares » afin de désigner les États qui naquirent en Europe sur les décombres de l’Empire romain d’Occident. Elle est encore renforcée par notre manque d’informations provenant de l’Antiquité tardive, de sources écrites notamment, qui favorise la perpétuation des a priori négatifs. Et pourtant, lesdits « barbares », essentiellement des peuples germaniques, étaient les héritiers de cultures ancestrales originales, brillantes même par bien des aspects.
un savoir-faire ancestral
Ces Germains prenaient grand soin de leur apparence et adoraient ce que nous appellerions des signes extérieurs de richesse. Ils fabriquaient toutes sortes de paru...
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