Épingles de coiffe. XIXe siècle, or. (Coll. musée des Traditions et Arts Normands - Château de Martainville © Photo Rodolphe Corbin - Patrimoine Normand)
Épingles à pensées. (© Alain Teyssier) |
La deuxième moitié du XVIIIe siècle et le XIXe apportent à la Normandie un réel essor économique ; le Normand va alors couvrir sa femme de parures aussi ostentatoires que sont les bijoux des Normandes.
La deuxième moitié du XVIIIe siècle et le XIXe apportent à la Normandie un réel essor économique, et le développement des moyens de communication ; dans le même temps s'individualisent, comme dans bien des Provinces de France, le costume et son complément naturel le bijou.
Il peut paraître étonnant pour le « horsain » que le Normand réputé si discret ait pu doter sa fille, ou couvrir sa femme de parures aussi ostentatoires que sont les bijoux et ceux des Normandes en particuliers : ce serait un peu vite oublier qu'il est de bon ton de montrer « qu'on a du bien ». Le transfert de la dote à la veille des noces ne reflète-t-il pas la même tournure d'esprit.
Les études très fine et détaillées, d'inventaires et de contrats faites par Madame Maguerite Bruneau ont depuis vingt ans fait apparaître le bijou comme une réelle composante de l'art populaire régionale, même si tous les bijoux de nos ancêtres n'étaient pas de fabrication locale.
Si la croix de Rouen, la croix de Saint-Lô ou quadrille voire un certain nombre de Saint-Esprit portent bien les poinçons des orfèvres de Normandie, et justifient le terme de bijoux normands tant par leur spécificité d'ornementation et technique de fabrication que par leur aire de production ; la croix bosse ou à pointes de diamant, la croix jeannette et les esclavages — qui font partie de l'écrin des Normandes apparaissent dans bien d'autres régions et semblent être le résultat des im...
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