Dans notre précédent numéro, nous avions suivi Jean de Béthencourt dans sa colonisation des Canaries. Nous suivrons cette fois-ci un autre navigateur cauchois, Jean Ango. Il est parti en expédition un peu plus d’un siècle plus tard, son superbe château est là pour nous rappeler son souvenir, ainsi que l’église de Varengeville toute proche. À l’autre extrémité de la Normandie, Barfleur était le plus grand port normand au temps de la Normandie ducale. Ce patrimoine maritime se perpétue, entre autres, par la restauration d’un bateau, le Charles-Marie. Il se perpétue aussi à travers les noms de bien des Normands dont l’origine remonte à l’époque des hardis navigateurs vikings.
Nous irons aussi au cœur d’une grande ville normande, Caen, retrouver le cœur de la ville tel qu’il était quand l’église Saint-Pierre se mirait dans le Petit Odon qu’enjambait l’hôtel de ville.
Le patrimoine est varié : ce sont les colombiers qu’il faut sauvegarder, les oiseaux en péril, les fromages témoignages d’un savoir faire et d’une qualité de vie, les instruments de musique issus d’un artisanat de qualité. C’est aussi un site qu’il ne faut pas dénaturer. Nous sommes, chacun d’entre nous, les dépositaires de ce patrimoine. La haie que nous coupons ou replantons en fait partie, la toiture que nous restaurons ou réparons (après cette tempête) et bien d’autres choses encore. Il nous appartient aussi d’entretenir et de valoriser cette Normandie que nous aimons, d’en parler autour de nous pour que tout cela devienne l’affaire de chacun. Cette démarche est engagée avec la création, au niveau des deux régions, de l’« Institut Qualité Normande », inauguré lors du Salon International de l’Agriculture 2000, sur le stand Normandie. Signalons par ailleurs que le Conseil Régional de Basse-Normandie a reçu le prix de la communication 2000 à ce même salon, récompensant la qualité et la diversité de ses actions de communication sur les atouts de la région.
Et, en ce printemps où tout devient encore plus beau, le Parc des Moutiers nous montre combien fleurs et végétaux peuvent être splendides.
Georges Bernage et Isabelle Audinet